Aaah la peur de la solitude… elle peut nous faire faire de sacrées erreurs, comme par exemple faire le mauvais choix de partenaire.
S’il ne s’agissait que de s’ennuyer ferme, l’erreur ne serait pas bien grave, juste un petit contretemps sur le chemin du bonheur. Mais la mauvaise personne peut aussi être … une personne mauvaise !
Lorsque l’on a grandi influencée par de beaux principes du type « il y a du bon en chacun », on croit que les méchants, les vrais, ça n’existe qu’au cinéma.
Bon ok, quand on n’a pas passé son temps à dormir pendant les cours d’Histoire et qu’on regarde « Faites entrer l’accusé », on est quand même au courant que les very very bad guys, ça existe aussi dans la vraie vie, mais on se dit en général que si on en croisait un bien réel, on s’en rendrait compte et on saurait s’en écarter rapidement.
Personnalités toxiques, pervers narcissiques, sociopathes, ces termes se rejoignent plus ou moins pour désigner des individus, hommes ou femmes, qui ont en commun certains traits comme une incapacité à ressentir de l’empathie, un manque voire une absence de sentiment de culpabilité et de remords, un goût prononcé pour le mensonge, une recherche permanente de leur propre intérêt sans aucune considération des autres…
Bref, pas forcément Dexter Morgan mais tout de même pas des gens très sympas…
Pas toujours facile de reconnaître ces personnes hautement nocives, du moins suffisamment à temps pour ne pas rentrer dans leur jeu, car elles avancent bien masquées !
Connaissant fort bien leurs « troubles », elles s’arrangent en général pour les dissimuler en se forgeant une personnalité publique particulièrement séductrice. A grand renfort d’attention et d’habiles compliments, on peut vite s’y laisser prendre, surtout lorsqu’on traverse une période de vulnérabilité et qu’on a tendance à manquer de confiance en soi. Et ça évidemment, les pervers narcissiques savent l’identifier très vite chez les personnes qu’ils/elles rencontrent pour en tirer parti.
L’homme/femme-araignée se glisse dans la faille narcissique qu’il/elle a repéré, tisse subrepticement sa toile, et hop, le piège se referme quand la « proie » se sent en confiance. La « victime » ne comprend pas ce qui lui arrive lorsque le masque tombe et que la violence s’installe. Il ne s’agit pas (forcément) de maltraitance physique, mais d’un harcèlement psychologique qui peut faire tout autant de dégâts.
Avec de la distance, cela peut paraître simple de se dégager rapidement d’une relation insatisfaisante, mais tous ceux qui ont vécu des histoires plus ou moins longues savent que ce n’est pas forcément le cas. Et lorsque l’on se retrouve en face d’un partenaire qui use de la manipulation et du chantage mieux que personne, cela peut même être un enfer !
Soyez vigilant pour repérer les signes le plus tôt possible :
Si vous reconnaissez votre histoire dans certains de ces points, vous fréquentez peut-être une un tyran domestique. La première chose à faire est de se confier à une personne proche qui vous connait bien. En effet, il est normal dans un couple d’avoir quelques divergences de points de vue. De même, un peu de jalousie, un gros besoin d’attention ou un acte égoïste, dans une certaine mesure, ça peut arriver et ce n’est évidemment pas nécessairement le signe d’un trouble de la personnalité, heureusement ! Un ami peut vous aider à faire la part des choses entre des friction naturelles qui peuvent se régler avec un peu de patience et de communication, et des abus graves qui mettent en danger votre équilibre. Si votre relation vous a déjà isolé(e), renouez vos liens avec l’extérieur au plus vite. C’est essentiel pour vous raccrocher au réel et rompre le cercle vicieux de la dévalorisation et de la remise en question de soi.
Quoi qu’il en soit, si vous pensez que vous sortez avec un(e) pervers narcissique, ne vous mettez surtout pas dans la peau du chevalier ou de la gentille princesse qui va percer l’armure que s’est forcément construite votre pauvre chouchou à cause de tous les malheurs et traumas qu’il ou elle a traversé (oui, si vous êtes tombés dans les griffes d’un PN, il y a des chances que vous ayez un petit côté Saint Bernard et une certaine peur de l’abandon) ! La plupart des psys s’accordent à dire que ces troubles de la personnalité ont très peu de chances d’être guéris. Et ce, d’autant plus que rares sont les PN qui en ont le désir, étant donné que leur manque d’empathie les empêche de prendre pleinement conscience du mal qu’ils font autour d’eux ou tout au moins de s’en préoccuper. CQFD.
Le meilleur conseil à suivre est donc « pars vite et reviens tard ». Car oui, ces personnes sont à fuir comme la peste ! Plus vous attendrez, plus les dommages sur votre amour propre et votre stabilité émotionnelle seront importants, sans compter les conséquences matérielles !
La séparation est d’autant plus compliquée que les individus nocifs ne laissent pas facilement partir leur victime. Accros à l’emprise qu’ils sentent avoir auprès de leur partenaire, ne supportant pas d’être privés d’attention et d’admiration, et parfois même profitant financièrement de la relation de dépendance qu’ils ont tressé, ils sont rarement du genre à accepter stoïquement une rupture. Ne supportant pas la frustration, ils peuvent se montrer particulièrement pesant voire dangereux. Quoi qu’il en soit, pour pouvoir mettre un terme définitif à ce genre de relation, il ne faut surtout pas les écouter et rentrer dans un débat avec eux. C’est le moment d’être égoïste, car c’est la seule façon d’être sûr(e) de ne pas céder au chantage émotionnel et de na pas se laisser manipuler.
Si vous vous sentez trop fragilisé(e), si vous avez peur de craquer, oubliez votre orgueil et n’hésitez pas à demander du soutien autour de vous : famille, amis, mais aussi, si besoin, thérapeute vous aideront à vous reconstruire et à réapprendre à (vous) faire confiance. Ne pas non plus avoir peur de porter plainte si le harcèlement se fait vraiment pressant.
Moralité, gardez bien les yeux ouverts et rappelez-vous :